Latest Poems

The Sick Rose

T

William Blake (1757–1827).
O ROSE, thou art sick!
The invisible worm,
That flies in the night,
In the howling storm,
Has found out thy bed      
Of crimson joy;
And his dark secret love
Does thy life destroy.

Paroles sur la dune.

P

Maintenant que mon temps décroît comme un flambeau, Que mes tâches sont terminées ; Maintenant que voici que je touche au tombeau Par les deuils et par les années, Et qu’au fond de ce ciel que mon essor rêva, Je vois fuir, vers l’ombre entraînées, Comme le tourbillon du passé qui s’en va, Tant de belles heures sonnées ; Maintenant que je dis : – Un jour, nous triomphons ; Le lendemain, tout...

Une louve je vis sous l’antre d’un rocher

U

Une louve je vis sous l’antre d’un rocherAllaitant deux bessons : je vis à sa mamelleMignardement jouer cette couple jumelle,Et d’un col allongé la louve les lécher. Je la vis hors de là sa pâture chercher,Et courant par les champs, d’une fureur nouvelleEnsanglanter la dent et la patte cruelleSur les menus troupeaux pour sa soif étancher. Je vis mille veneurs descendre des montagnesQui bornent...

La Petite bête

L

Voilà longtemps, longtemps, longtemps, Lorsque j’étais toute petite… — ( Mon Dieu ! que le temps passe vite ! J’aurai demain mes dix-huit ans ! ) — Dès que je voyais ma grand’mère, Ma bonne grand’mère aux yeux doux, Je bondissais sur ses genoux, Je baisais sa tête si chère, Et, sans prendre au fond de son sac La friandise toute prête : — « Fais-moi voir la petite...

I love the jocund dance

I

I LOVE the jocund dance, The softly breathing song, Where innocent eyes do glance, And where lisps the maiden’s tongue. I love the laughing vale,          I love the echoing hill, Where mirth does never fail, And the jolly swain laughs his fill. I love the pleasant cot, I love the innocent bow’r,          Where white and brown is our lot, Or fruit...

I’ll not weep..Je ne pleurerai pas

I

I’ll not weep that thou art going to leave meThere’s nothing lovely here,And doubly will the dark world grieve meWhile thy heart suffers there – I’ll not weep – because the summer’s gloryMust always end in gloomAnd follow out the happiest story,It closes with the tomb – And I am weary of the anguishIncreasing winter bear –I’m sick to see the...

Un seul mot

U

Les paroles sont semblables aux abeilles,Possédant miel et venin.Tantôt un excès de saveur sans pareil,Tantôt, elles sont pires qu’un surin. Un seul mot peut te hisserVers l’apogée et la gloire.Tu connaitras les sommets,L’aisance et le pouvoir,Les portes s’ouvriront d’un trait,Des richesses à gogo vont pleuvoir. Un seul mot peut causer ta chute,Tu mordras la poussière.Tu perdras tout en une...

Sonnet XCVII: How like a winter hath my absence been

S

How like a winter hath my absence been From thee, the pleasure of the fleeting year! What freezings have I felt, what dark days seen! What old December’s bareness everywhere! And yet this time remov’d was summer’s time, The teeming autumn, big with rich increase, Bearing the wanton burthen of the prime, Like widow’d wombs after their lords’ decease: Yet this abundant...

Plus aucun souffle…

P

Plus aucun souffle.
Comme quand le vent du matina eu raisonde la dernière bougie.
Il y a en nous un si profond silencequ’une comèteen route vers la nuit des filles de nos filles,nous l’entendrions.
– – –Philippe Jaccottet, in Poésies 1946-1967 (Gallimard, 1971)
( pour en savoir plus sur l’auteur : cliquer ici )

The Lonely Walk

T

To W.S.B. When the grey evening spreads a calm around,   Tell me, has thy bewilder’d fancy sought, Retir’d in some sequestered spot of ground,   Rest, from the labour of eternal thought? When, wrapt in self, the soul enjoys repose,   The wearied brain resigns its fervent heat, In dream-like musing every care we lose,   And wind our way with slowly-moving feet. Oft, to indulge the...