Ah ! quel voyage nous allons faireMon âme et moi, quel lent voyage Et quel pays nous allons voirQuel long pays, pays d’ennui. Ah ! d’être assez fourbu le soirPour revenir sans plus rien voir Et de mourir pendant la nuitMort de moi, mort de notre ennui. Hector Saint-Denys Garneau…
-
-
Du stiller Ort, der grünt mit jungem Grase,Da liegen Mann und Frau, und Kreuze stehn,Wohin hinaus geleitet Freunde gehn,Wo Fenster sind glänzend mit hellem Glase. Wenn glänzt an dir des Himmels hohe LeuchteDes Mittags, wann der Frühling dort oft weilt,Wenn geistige Wolke dort, die graue, feuchte,Wenn sanft der Tag vorbei…
-
Uncategorized
L’ÎLE DES BOSSUS
CONTE-CHANSON Dans le pays des bossusIl faut l’êtreou le paraître :Les dos plats sont mal reçusAu pays des bossus. Un jour, le vent moqueur y jetteUn puîné de Jean de Calais ;Jean débarque et prend sa lorgnette :” Tudieu ! que ces magots sont laids ! “Et Jean, d’un air…
-
Original en langue normande (du Cotentin),suivie de sa traduction française par l’auteur lui-même– – – A n-eun matin d’avri men amin s’est penduA la trache impossiblle d’eun graund cyil incounuEmplli de nuaées créties ou byin d’horizouns nusQu’eune lumyire effabie écllipera jammais pus A n-eun matin d’avri men amin s’est penduA…
-
Uncategorized
LIED
Dors lentement avec des rêvesLégers de l’air pur respiréLe long des rives fraternellesOù nos pas doubles ont errés. Dors doucement avec des songesParfumés des fleurs du cheminQui ce soir encore dans l’ombreSont odorantes de tes mains. Dors seule en rêve avec toi-mêmeSois ton propre songe ; il n’est pasD’autre couronne…
-
Quelque part – je sais où – près d’un saule qui pousseIgnoré du soleil quand le printemps sourit,Un tombeau que quelqu’un a cherché dans la mousse,Laisse voir sur sa croix que nul nom n’est inscrit. Personne que je sache, à genoux sur la pierre,N’est venu, vers le soir, y prier…
-
Un soir, elle était là, rêveuse à mes côtés ;Le torrent qui grondait nous lançait son écume ;Son oeil d’azur jetait ses premières clartés ,Comme un jeune astre qui s’allume ! Sa main touchait ma main, et sur mon front brûlant,Ses cheveux noirs flottaient ; je respirais à peine…Et sur…
-
Il a plu. Soir de juin. Ecoute,par la fenêtre large ouverte,Tomber le reste de l’averseDe feuille en feuille, goutte à goutte. C’est l’heure choisie entre toutesOù flotte à travers la campagneL’odeur de vanille qu’exhaleLa poussière humide des routes. L’hirondelle joyeuse jase.Le soleil déclinant se croiseAvec la nuit sur les collines…
-
Nul hom ne peut souffrir plus de tourmentQue j’ai pour vous, chère dame honorée,Qui chaque jour êtes en ma pensée ; Se il vous plaît, je vous dirai comment,Car loin de vous ai vie despérée :Nul hom ne peut souffrir plus de tourmentQue j’ai pour vous, chère dame honorée. Mais…
-
Je me farcirais bien quelque mari honnêtecar j’en ai plein le dos des rustres avinésqui font ça tel l’éclair et qu’il faut malmenerpour qu’ils raquent leur dû. Moi, ma passion secrète, c’est l’employé modèle, innocent dans sa têtemais qui feint d’ignorer où je vais l’entraîner.Celui-ci n’est pas mal, quoique désordonnéquand…
-
Uncategorized
LE PEUPLIER
Le temps est-il ce peuplierQue j’interroge à ma fenêtre ?comme moi, il a ses saisons,Ses songes renaissantD’une mémoire paysanne,mais sa durée est compromisePar les tempêtes enivréesQue lui réservent les automnes.A quelle altitude célestePortera-t-il le poids de ses années ? A mon réveil je le salue :Il me répondPar une danse…