Vois ! cette mer si calme a comme un lourd bélierEffondré tout un jour le flanc des promontoires,Escaladé par bonds leur fumant escalier,Et versé sur les rocs, qui hurlent sans plier,Le frisson écumeux des longues houles noires.Un vent frais, aujourd’hui, palpite sur les eaux,La beauté du soleil monte et les…
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Je te donne ces vers afin que si mon nomAborde heureusement aux époques lointaines,Et fait rêver un soir les cervelles humaines,Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,Fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon,Et par un fraternel et mystique chaînonReste comme pendue à mes rimes hautaines ;…
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To-night retired, the queen of heavenWith young Endymion stays;And now to Hesper it is givenAwhile to rule the vacant sky,Till she shall to her lamp supplyA stream of brighter rays. Propitious send thy golden ray,Thou purest light above!Let no false flame seduce to strayWhere gulf or steep lie hid for…
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I ask not that my bed of deathFrom bands of greedy heirs be free;For these besiege the latest breathOf fortune’s favoured sons, not me. I ask not each kind soul to keepTearless, when of my death he hears;Let those who will, if any, weep!There are worse plagues on earth than…
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Le noir roc courroucé que la bise le rouleNe s’arrêtera ni sous de pieuses mainsTâtant sa ressemblance avec les maux humainsComme pour en bénir quelque funeste moule. Ici presque toujours si le ramier roucouleCet immatériel deuil opprime de maintsNubiles plis l’astre mûri des lendemainsDont un scintillement argentera la foule. Qui…
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I counted till they danced soTheir slippers leaped the town,And then I took a pencilTo note the rebels down.And then they grew so jollyI did resign the prig,And ten of my once stately toesAre marshalled for a jig! Emily Dickinson 1830- 1886
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MORTAL:“The night is cold, the hour is late, the world is bleak and drear;Who is it knocking at my door?” THE NEW YEAR:“I am Good Cheer.” MORTAL:“Your voice is strange; I know you not; in shadows dark I grope.What seek you here?” THE NEW YEAR:“Friend, let me in; my name…
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Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneuxEt son boeuf lentement dans le brouillard d’automneQui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et s’en allant là-bas le paysan chantonneUne chanson d’amour et d’infidélitéQui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise Oh ! l’automne l’automne a fait mourir l’étéDans le…
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J’ai cueilli ce brin de bruyèreL’automne est morte souviens-t’enNous ne nous verrons plus sur terreOdeur du temps brin de bruyèreEt souviens-toi que je t’attends – – –Guillaume Apollinaire (1880-1918), in Alcools ( Nouvelle revue française, 1920) ( source Gallica ) ( pour en savoir plus sur Guillaume Apollinaire )
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Tout être a son reflet ou son écho.Le soir,La source offre à l’étoile un fidèle miroir ;Le pauvre trouve un coeur qui l’accueille, la flûteUn mur où son air triste et pur se répercute ;L’oiseau qui chante appelle et fait chanter l’oiseau,Et le roseau gémit froissé par le roseau :Rencontrerai-je…
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En présence des flots l’infini se comprend :De celui qui les fit ils chantent la puissance ;Mais, comme l’infiniment grand,L’infiniment petit prouve un pouvoir immense :D’un créateur pareilSur tous deux à la fois l’empreinte est apposée.Ainsi la goutte de rosée,Tout comme l’Océan, reflète le soleil. – – –Charles Fretin, in…