Savez-vous ce qui est comique ? Une oie qui joue de la musique, Un pou qui parle du Mexique, Un bœuf retournant l’as de pique, Un clown qui n’est pas dans un cirque, Un âne chantant un cantique, un loir champion olympique. Mais ce qui est le plus comique, C’est…
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Le capitaine Jonathan, Étant âgé de dix-huit ans Capture un jour un pélican Dans une île d’Extrême-Orient. Le pélican de Jonathan, Au matin, pond un œuf tout blanc Et il en sort un pélican Lui ressemblant étonnamment. Et ce deuxième pélican Pond, à son tour, un œuf tout blanc D’où…
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La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux : Son petit faon délicieux A disparu dans la nuit brune. Pour raconter son infortune À la forêt de ses aïeux, La biche brame au clair de lune Et pleure à se fondre les yeux. Mais…
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A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles, Je dirai quelque jour vos naissances latentes : A, noir corset velu des mouches éclatantes Qui combinent autour des puanteurs cruelles, Golfes d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes, Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons…
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Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon cœur D’une langueur Monotone Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure. Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte. Paul Verlaine (1844-1896) (in «…
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Dans le jardin du Luxembourg, Sous le regard lointain des reines, Les enfants jouent comme toujours. Nerval, Paul Fort, Carco, Verlaine, Où sont vos silhouettes blêmes ? Sous les marronniers aux bras gourds, On entend couler la semaine Sans que, là-bas, du haut des tours, Paris de rien se ressouvienne.…
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Partir vers les rives du rêve ; Partir sur l’aile des désirs, Sur le voilier d’or qui s ‘élève Au gré des vents et des zéphyrs. Partir lorsque le jour s’achè Ve, Que brille l’étoile du soir ; Ne plus entendre lente, brève, Sonner l’heure du désespoir. Dans l’air où…
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Je suis le ténébreux, — le veuf, — l’inconsolé, Le prince d’Aquitaine à la tour abolie : Ma seule étoile est morte, — et mon luth constellé Porte le soleil noir de la Mélancolie. Dans la nuit du tombeau, toi qui m’as consolé, Rends-moi le Pausilippe et la mer d’Italie,…
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Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit,…
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Nous n’avons pas fini de renouer les rêves dont tous les fils se sont cassés aux doigts des autres et de jeter aux mains qui retombent, lassées, le regard supérieur de nos jeunes dédains. Nous n’avons pas fin de rire en écoutant la Grise Expérience chevroter ses conseils, ni de…
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Oh que le temps me pèse Depuis ce jour funeste Où tu m’as dit fort aise Va-t-en je te déteste Mais que t’ai-je fait Je songe à ma malchance Je songe à mon malheur Je songe à mon destin Je songe à ma douleur A ce qu’avant je fus A…