Jaillis des bois obscure fleurant l’ondée

J

Jaillis des bois obscure fleurant l’ondée,
Harnachés de rayons égaux dans des rênes d’or,
Les zèbres étalent l’aurore sur les pleines
Marchant jusqu’aux genoux dans les fleurs écarlates.

Le soleil balafrant leurs flancs de flamme
Flamboie entre les ombres alors qu’ils passent
Secoués de frissons électriques dans l’herbe
Comme le vent sur les cordes d’or d’une lyre.

Dans l’air éparpillant un plumage rosé
Qui s’effrite à leurs pieds en errantes vapeurs,
A voix que l’étalon encerclé les troupeaux,
Moteur de beauté chargé de plaisir
Pour rouler sa cavale sur les lys piétinés.

Roy Campbell (1901 – 1957)

Traduit par Armand Guibert

Un demi-siècle de poésie, La Maison du Poète, Dilbeek, 1954.

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By poesiedumonde