• Uncategorized

    Que doit on pendre à Bayeux?

    A Bayeux il est une broderieQue l’on prend pour une tapisserieGlorifiant nos ancêtres les Normands.Nos vieux en décousaient tout en brodantUn sage : “Allons enfants de la patrieQu’un sang impur abreuve nos . . .” prairies.Gloire à nos trisaieux des cidreries!Gloire à nos aieux, bisaieux sanglantsA Bayeux! Des us du…

  • Uncategorized

    Ou vais-je?

    Qui suis-je ? Ou suis-je ? Ou vais-je ?Au milieu de questions tamponneusesJe me sens trimbalé de tous cotés.Les souvenirs grincantsFinissent en un carambolage assourdissant.Venant d’une paradeDes flûtes stridentes sifflent,Des tambours tapent sur mes tempes.Boum, boum… Boum, boum…Et tous ces bruits envahissentMa petite boite crânienne.Ils viennent voler mon silenceAvec leurs…

  • Uncategorized

    Le miroir de Picasso

    Dans cette chambre adéquateD’un hôtel sans charmeIl attend la nuitD’un jour de semaine ordinaire. Les hasards de la vieLes nécessités de la survieL’ont amené iciContre son gré.La, allongé sur un lit étroitIl fait face a “l’enfant de Picasso”.Ce miroir pittoresqueRéfléchit précisémentUn visage aux formes cubiquesOu chaque morceau semble s’être logéDans…

  • Uncategorized

    La veuve nous a quittés, Dieu merci.

    Oh! Que vous étiez coquinMon cher monsieur Guillotin.Au nom de la libertéEt de la fraternitéVous fîtes des orphelins. Votre veuve au teint sanguinA coupé court le destinD’hommes bien trop entêtés.Oh! Que vous étiez coquin. Pis encor! Quel plaisantinQuand vous dites, plein d’entrain,Qu’au nom de l’égalitéIl fallait décapiterInnocents, rois et catins.Oh!…

  • Uncategorized

    La barque

    La barque paisiblement trace son passéV sur V, ondes sur ondes entrecroisées.Sa proue fend à coups de rames légèresL’étoffe brillante de la rivière,Des reflets argentés s’évanouissentPour faire place à une cicatrice. La barque à l’assurance paisible est passéeEn suivant un parcours déjà bien tracé.Les lointains frémissements se sont effacésLes paillettes…

  • Uncategorized

    La lune

    La lune, ronde comme une banane espiègle,Nous sourit.A travers ses orbites volcaniquesElle réfléchit :Lumières et ombres,Reflets et illusions,Acné de notre monde,Teint blanc du cancéreux. . .Toute cette réflexionNous passe au dessus de la tête,Ne nous nuit ni ne nous fuitMais nous ne voulons voir que des rêves,Ronds comme des galets…

  • Uncategorized

    Quand ciel et mer s’épousent Le ciel et la mer ont effacé l’horizonL’étoile de mer sort enfin de sa prison. Ton sur ton, gris sur grisLes couleurs sont partiesLes contours tous enfuisFait-il jour, fait-il nuit?L’air et l’eau font joujouAvec vous, avec nous. Un rayon de luneÉclaire la brumeDes nuées de…

  • Uncategorized

    Le dernier souvenir

    Charles-Marie Lecont de Lisle (1818-1894) J’ai vécu, je suis mort. – Les yeux ouverts, je couleDans l’incommensurable abîme, sans rien voir,Lent comme une agonie et lourd comme une foule. Inerte, blême, au fond d’un lugubre entonnoirJe descends d’heure en heure et d’année en année,À travers le Muet, l’Immobile, le Noir.…

  • Victor Hugo

    A une femme

    Enfant ! si j’étais roi, je donnerais l’empire,Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genouxEt ma couronne d’or, et mes bains de porphyre,Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,Pour un regard de vous ! Si j’étais Dieu, la terre et l’air avec les ondes,Les…

  • Rolland Pauzin

    Moore Street – Dublin

    Pêches ! Pêches ! Six pour une livre ! Mary Brown martelle cette chanson. Les rues marchandes d’un Dublin ivre, Ecoutent les Coleens à l’unisson. Harengs Saurs ! Le tout pour une tune ! L’odeur des poissons atteint le palais, Les tricots, les cheveux, les narines, Et s’incruste partout des jours entiers. Pommes ! Pommes ! Le…