Laisse venir à toi doucement les images ; Comme une coupe pure offre-leur ton esprit Et qu’au cristal de l’eau dans leur fraîcheur surpris S’inscrivent les reflets légers des paysages. Ne bouge pas. Bientôt s’en viendront les oiseaux Apprivoisés poser leur vol près de la coupe. Des lézards étendront leurs…
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Dans la plaine les baladins S’éloignent au long des jardins Devant l’huis des auberges grises Par les villages sans églises Et les enfants s’en vont devant Les autres suivent en rêvant Chaque arbre fruitier se résigne Quand de très loin ils lui font signe Ils ont des poids ronds ou…
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La maison était rose avec des volets bleus Je voyais dans la nuit les traits de ton visage L’aurore s’approchait, j’étais un peu nerveux, La lune se glissait dans un lac de nuages Et tes mains dessinaient un espace invisible Où je pouvais bouger et déployer mon corps Et je…
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Quand les neiges de l’âge auront blanchi mon front, Aurai-je une âme en qui s’épanchera mon âme ? Non, malheureux, au port où m’attend l’abandon, sans joie et sans regret, je quitterai la rame ! Aucun enfant au seuil de mes jours éternels, Ne viendra recevoir mes baisers paternels !…
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I Les maisons du village ont partout, près du seuil, Le banc de pierre blanche ombragé par des treilles, Le banc où chaque soir sont assises les vieilles, Qui jettent vers la route un tranquille coup d’œil. Sous les rayons pâlis qui frôlent leur paupière, Elles semblent attendre, en rêvant,…
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I Vers la mi-février, dans nos tièdes contrées, Comme un oiseau d’amour précurseur de printemps, Sur un lit de roseaux, d’herbes enchevêtrées, Le cygne a fait son nid au bord de nos étangs. Le saule reverdit sur le miroir paisible. La menthe a répandu ses bouquets parfumés A l’entour du…
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Voilà longtemps, longtemps, longtemps, Lorsque j’étais toute petite… — ( Mon Dieu ! que le temps passe vite ! J’aurai demain mes dix-huit ans ! ) — Dès que je voyais ma grand’mère, Ma bonne grand’mère aux yeux doux, Je bondissais sur ses genoux, Je baisais sa tête si chère,…
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Oh ! quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu’en passant ton haleine me touche … – Soudain ma bouche S’entr’ouvrira ! Sur mon front morne où peut-être s’achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se…
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Le printemps maladif a chassé tristement L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide, Et, dans mon être à qui le sang morne préside L’impuissance s’étire en un long bâillement. Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau Et triste, j’erre après un…
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Rhenish autumn To Toussaint-Luca The children of the dead come and play In the cemetery Martin Gertrude Hans and Henri No cockerel has crowed today Adoodleday The old women Walk along slowly with tearful faces And the good-natured donkeys Bray hee-haw and start guzzling the flowers Of the funeral wreaths…
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Jamais, avez-vous dit, tandis qu’autour de nous Résonnait de Schubert la plaintive musique; Jamais, avez-vous dit, tandis que, malgré vous, Brillait de vos grands yeux l’azur mélancolique. Jamais, répétiez-vous, pâle et d’un air si doux Qu’on eût cru voir sourire une médaille antique. Mais des trésors secrets l’instinct fier et…