Aux jours où la chaleur arrêtait toute vie,Quand le soleil, sur les labours exténués,Pressait contre son coeur le vignoble muet,-A l’heure où des faucheurs l’armée anéantieÉcrasait l’herbe sous des corps crucifiés,-Seul debout, en ces jours de feu et de poussière.En face de sommeil accablé de la terre,Assourdi par le cri…
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A madame Judith Mendès A la fin de juillet les villages sont vides.Depuis longtemps déjà des nuages livides,Menaçant d’un prochain orage à l’occident,Conseillaient la récolte au laboureur prudent.Donc voici la moisson, et bientôt la vendange ;On…
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Elle est retrouvée.Quoi? – L’Éternité.C’est la mer alléeAvec le soleil. Âme sentinelle,Murmurons l’aveuDe la nuit si nulleEt du jour en feu. Des humains suffrages,Des communs élansLà tu te dégagesEt voles selon. Puisque de vous seules,Braises de satin,Le Devoir s’exhaleSans qu’on dise : enfin. Là pas d’espérance,Nul orietur.Science avec patience,Le supplice…
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Les souvenirs
Les souvenirs, ce sont les chambres sans serrures,Des chambres vides où l’on n’ose plus entrer,Parce que de vieux parents jadis y moururent.On vit dans la maison où sont ces chambres closes.On sait qu’elles sont là comme à leur habitude,Et c’est la chambre bleue, et c’est la chambre rose…La maison se…
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Mon Rêve Familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrantD’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la mêmeNi tout à fait une autre, et m’aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur, transparentPour elle seule, hélas! cesse d’être…
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Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : ” Souviens-toi !Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroiSe planteront bientôt comme dans une cible, Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizonAinsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;Chaque instant te dévore un morceau du…
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Ελένη, μάθε να μην γυρίζεις ποτέ πίσω. Κι αν κυριεύτηκε η Τροία, κι αν παίρνονται τα κάστρα τα περήφανα, κι αν ζώνουν το παλάτι εχθροί, κι αν φτάνουν μες στα δώματα οι θρήνοι από τα τείχη, πάσχισε εσύ αιχμάλωτη να μην πιαστείς. Πάντα θα υπάρχει κάποια δίοδος μυστική για να…
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L’ÎLE DES BOSSUS
CONTE-CHANSON Dans le pays des bossusIl faut l’êtreou le paraître :Les dos plats sont mal reçusAu pays des bossus. Un jour, le vent moqueur y jetteUn puîné de Jean de Calais ;Jean débarque et prend sa lorgnette :” Tudieu ! que ces magots sont laids ! “Et Jean, d’un air…
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Original en langue normande (du Cotentin),suivie de sa traduction française par l’auteur lui-même– – – A n-eun matin d’avri men amin s’est penduA la trache impossiblle d’eun graund cyil incounuEmplli de nuaées créties ou byin d’horizouns nusQu’eune lumyire effabie écllipera jammais pus A n-eun matin d’avri men amin s’est penduA…
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LIED
Dors lentement avec des rêvesLégers de l’air pur respiréLe long des rives fraternellesOù nos pas doubles ont errés. Dors doucement avec des songesParfumés des fleurs du cheminQui ce soir encore dans l’ombreSont odorantes de tes mains. Dors seule en rêve avec toi-mêmeSois ton propre songe ; il n’est pasD’autre couronne…
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Il a plu. Soir de juin. Ecoute,par la fenêtre large ouverte,Tomber le reste de l’averseDe feuille en feuille, goutte à goutte. C’est l’heure choisie entre toutesOù flotte à travers la campagneL’odeur de vanille qu’exhaleLa poussière humide des routes. L’hirondelle joyeuse jase.Le soleil déclinant se croiseAvec la nuit sur les collines…