Confondant blancheur et puretétu en es venu à salirinconsciemment – peut-être –tout ce que tu touchespoète de ces temps maudits Les rouages subtils de ton verbecomme tous les rouages ici-basde Pittsburgh au sommet du Parnassenécessitent de savants huilages Il en reste malheureusementtoujours un peu sur les doigtset partout ce sont…
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La main droite sur le ventrela gauche à plat contre les lèvresle front barré par quelque souci opiniâtreon voit nettement qu’il réfléchit La photo que voicinous le montre occupé à réfléchir :la postérité plus encor que les lecteurs rares “Lâches assurément ceux qui absorbéspar de plus terre à terre tâchesl’ont…
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Les tiraillements intérieursagitent des bannières poisseusesderrière lesquelles naissentet s’estompent en même tempsdes faces qui ne sont plusqu’articulations béantesde cris L’inconfort de ce buffet de garem’oblige à l’avarice des motset le visage qui me regarde écrirerecharge les accus de son agressivitéface à cette main nerveuse et précisedont il ne comprend pas…
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Il y a de la brume sur le vieux portoù d’immenses carcasses rouillées de cargosachèvent de se déglinguerau beau milieu de mon cafard c’est comme qui dirait le matinil doit y avoir un chaten train de miauler dans chaque poubelleet probablement aussiquelques vieilles putes blafardesen carafe dans le cœurde chacun…
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Dans les barsc’est le grand videquelques visages neutrestrès peu de couples encore je devineà travers les vitres salesles serveuses fatiguéesaux jambes variqueuses celles-là n’ont pas le souriredes putes de vacancesce sont les bonnes femmesde la morte-saison la sueur de l’ennuiperle sur leurs visages mal fardésla musique des jukeboxestournoie sur le…
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Le professeur de math à toutes les frontièresfait croire aux gabelous qu’il est de même raceque les dieux. Aujourd’hui, il s’est grimé la faceen Neptune. “Et la fourche?” ironise un cerbère.“Alors, là, j’ai omis le trident!?!” “Laisse… passe!” ( le Zappe )
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” Qui donc es-tu étranger ? ” s’inquiète le shérifen voyant le nouveau, plutôt patibulaireet dont on devine, rien qu’au vocabulaire,qu’il vaut mieux écraser sinon de son long rifl’il massacre les fleurs du saloon, de colère. ( le Zappe )
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Chaque fois, la maladie lui tombait dessus aux grandes occasions.A sa première communion, un étourdissement lui fit perdre conscience.Au bout de trois mois, son mariage se solda par une crise d’impuissance.Après quoi, il tua sa bignole et fut pris d’atroces accès de convulsions.Quand on le guillotina, tous les badauds le…
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La tronche tavelée de taches de rousseur,On ne l’épargne guère et les vannes déferlentA son adresse. Il rétorque par quelque perleou cinglant quolibet dénué de douceuret où il est question de mères et de soeurs. ( le Zappe )
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A force de sucer des tas de berlingots,Il finit par claquer le gros de sa fortune.Bientôt sans un, voilà-t-il pas qu’il m’importune,Tâte mon humeur et entreprend tout de goDe me taper, l’infâme bourreau de mes thunes ! ( le Zappe )
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Etant un tantinet soupe au laitIl enfonça sans trembler son styletDans le ventre d’albâtre de la rombièrePuis s’envoya coup sur coup dans le giletQuelques roboratives chopines de bière ( le Zappe )