Ma mère, pour ses jours de deuil et de souci, Avait, dans un tiroir secret de sa commode, Un petit coffret en fer rouillé, de vieille mode, Et ne me l’a fait voir que deux fois jusqu’ici. Comme un cercueil, la boîte est funèbre et massive Et contient des cheveux…
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À Émile Verhaeren. Les marins naufragés, debout sur leur radeauQue berce et qu’enveloppe un lugubre bruit d’eau,Cherchent à l’horizon l’aile blanche des voiles.Quand le calme renaît, quand brillent les étoilesComme des lampes d’or sur leur tombeau mouvant,Ils espèrent revoir le port au jour levant.Vain rêve : le temps calme est…
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Edmond, te souvient-il de nos jeunes années,De ce temps encor proche et qui semble lointain,Où tous deux nous tenions nos têtes inclinées.Sur ces livres méchants de grec et de latin.. Mais voici qu’aujourd’hui tu prends un autre livre,Le livre le plus pur et le plus gracieux,Le livre de l’amour, dont…