La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions pourtant lui porter quelques fleurs. Les morts, les pauvres morts, ont de grandes douleurs, Et quand Octobre souffle, émondeur des vieux arbres, Son vent mélancolique à l’entour de leurs marbres,…
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” D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu ? ” – Quand notre coeur a fait une fois sa vendange, Vivre est un mal. C’est un secret de tous connu, Une douleur très simple et non mystérieuse, Et, comme votre…
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Je te donne ces vers afin que si mon nomAborde heureusement aux époques lointaines,Et fait rêver un soir les cervelles humaines,Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,Fatigue le lecteur ainsi qu’un tympanon,Et par un fraternel et mystique chaînonReste comme pendue à mes rimes hautaines ;…
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Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,Ce beau matin d’été si doux :Au détour d’un sentier une charogne infâmeSur un lit semé de cailloux, Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,Brûlante et suant les poisons,Ouvrait d’une façon nonchalante et cyniqueSon ventre plein d’exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture,Comme…
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Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : ” Souviens-toi !Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroiSe planteront bientôt comme dans une cible, Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizonAinsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;Chaque instant te dévore un morceau du…
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Homme libre, toujours tu chériras la mer!La mer est ton miroir; tu contemples ton âmeDans le déroulement infini de sa lame,Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.Tu te plais à plonger au sein de ton image;Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeurSe distrait quelquefois de…