Dans cette chambre adéquateD’un hôtel sans charmeIl attend la nuitD’un jour de semaine ordinaire. Les hasards de la vieLes nécessités de la survieL’ont amené iciContre son gré.La, allongé sur un lit étroitIl fait face a “l’enfant de Picasso”.Ce miroir pittoresqueRéfléchit précisémentUn visage aux formes cubiquesOu chaque morceau semble s’être logéDans…
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La veuve nous a quittés, Dieu merci.
Oh! Que vous étiez coquinMon cher monsieur Guillotin.Au nom de la libertéEt de la fraternitéVous fîtes des orphelins. Votre veuve au teint sanguinA coupé court le destinD’hommes bien trop entêtés.Oh! Que vous étiez coquin. Pis encor! Quel plaisantinQuand vous dites, plein d’entrain,Qu’au nom de l’égalitéIl fallait décapiterInnocents, rois et catins.Oh!…
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La barque
La barque paisiblement trace son passéV sur V, ondes sur ondes entrecroisées.Sa proue fend à coups de rames légèresL’étoffe brillante de la rivière,Des reflets argentés s’évanouissentPour faire place à une cicatrice. La barque à l’assurance paisible est passéeEn suivant un parcours déjà bien tracé.Les lointains frémissements se sont effacésLes paillettes…
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La lune
La lune, ronde comme une banane espiègle,Nous sourit.A travers ses orbites volcaniquesElle réfléchit :Lumières et ombres,Reflets et illusions,Acné de notre monde,Teint blanc du cancéreux. . .Toute cette réflexionNous passe au dessus de la tête,Ne nous nuit ni ne nous fuitMais nous ne voulons voir que des rêves,Ronds comme des galets…
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Quand ciel et mer s’épousent Le ciel et la mer ont effacé l’horizonL’étoile de mer sort enfin de sa prison. Ton sur ton, gris sur grisLes couleurs sont partiesLes contours tous enfuisFait-il jour, fait-il nuit?L’air et l’eau font joujouAvec vous, avec nous. Un rayon de luneÉclaire la brumeDes nuées de…
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Le professeur de math à toutes les frontièresfait croire aux gabelous qu’il est de même raceque les dieux. Aujourd’hui, il s’est grimé la faceen Neptune. “Et la fourche?” ironise un cerbère.“Alors, là, j’ai omis le trident!?!” “Laisse… passe!” ( le Zappe )
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” Qui donc es-tu étranger ? ” s’inquiète le shérifen voyant le nouveau, plutôt patibulaireet dont on devine, rien qu’au vocabulaire,qu’il vaut mieux écraser sinon de son long rifl’il massacre les fleurs du saloon, de colère. ( le Zappe )
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Chaque fois, la maladie lui tombait dessus aux grandes occasions.A sa première communion, un étourdissement lui fit perdre conscience.Au bout de trois mois, son mariage se solda par une crise d’impuissance.Après quoi, il tua sa bignole et fut pris d’atroces accès de convulsions.Quand on le guillotina, tous les badauds le…
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La tronche tavelée de taches de rousseur,On ne l’épargne guère et les vannes déferlentA son adresse. Il rétorque par quelque perleou cinglant quolibet dénué de douceuret où il est question de mères et de soeurs. ( le Zappe )
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A force de sucer des tas de berlingots,Il finit par claquer le gros de sa fortune.Bientôt sans un, voilà-t-il pas qu’il m’importune,Tâte mon humeur et entreprend tout de goDe me taper, l’infâme bourreau de mes thunes ! ( le Zappe )
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Etant un tantinet soupe au laitIl enfonça sans trembler son styletDans le ventre d’albâtre de la rombièrePuis s’envoya coup sur coup dans le giletQuelques roboratives chopines de bière ( le Zappe )