A Matija Čop

A

Recevez donc, mânes de l’ami chéri!
qui dort tôt au tombeau, mon chant que voilà:
de son très brusque départ il me consola,
il m’a la vieille plaie de l’amour guéri.

Brièveté de nos doux liens, dis aux esprits
combien peu sont nombreux les jours d’éclat,
qu’heureux est celui, qui avec Bogomila
d’espoir du bonheur d’outre-tombe et pris.

J’ai enterré toutes mes pensées altières.
les douleurs de tous mes désirs inouïs,
tel Črtomira l’espoir du bonheur sur terre;

Jour clair, jour sombre vont dans la nuit,
coeur gai, ou malade, coeur qui se serre
trouveront la paix dans le tombal puits.

France PREŠEREN (1800 – 1849)

in L’ULTIME AIMÉE
Poèmes – choix et traduction
Kolja Mićević, Editions Kolja Mićević

pour en savoir plus sur France PREŠEREN : cliquez ici

pour en savoir plus sur Matija Čop: cliquez ici

 

 

Add Comment

By poesiedumonde