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LES COQUILLAGES

Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes
A sa particularité

L’un a le pourpre de nos âmes
Dérobée au sang de nos coeurs
Quand je brûle et que tu t’enflammes ;

Cet autre affecte tes langueurs
Et tes pâleurs alors que, lasse,
Tu m’en veux de mes yeux moqueurs ;

Celui-ci contrefait la grâce
De ton oreille, et celui-là
Ta nuque rose, courte et grasse ;

Mais un, entre autre, me troubla.

Paul Verlaine (1844-1896)
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( in Fêtes Galantes, 1869 )
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sources Gallica :
– édition de 1919, avec lithographies originales de Charles Guérin : cliquez ici
– édition de 1899, ornée de 69 dessins d’A. Gérardin : cliquez ici

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