J’ignore pourquoi j’ai sympathisé avec lui
Il ne ressemble pas à ce que l’on retrouve
dans les dessins animés gris de l’enfance.
Les rayons de la lune lampadaire
lui éclaira comme une idole noir et doré.
Peut-être c’était ces yeux vert-marbrés
qui me sondaient à travers son abyme.
Il ne ressemblait à aucun d’autre.
Ne m’a jamais lancé d’autre regard qu’à l’arrêt de bus.
Il était déjà assis sur le banc métallique
les yeux perdus sans me voir
et comme j’approchais il n’eut aucune réaction.
Juste une comme un questionnement.
Vous attendez vous aussi ?
Sans réponse de ma part
Il me frôla et vint tomber sur mes pieds
En faisant tinter la clochette de collier.
Un éclair vert
qui disparut aussitôt
au coin de la rue.
Eclair dans la nuit ténébreuse.
Le bus arriva.
Une fois embarqué,
j’ai guetté en vain les yeux verts…
Je lui ai fait néanmoins
un signe en espérant
qu’il attrape mes adieux.
Bonne nuit Jerry !
Pontif