Mon armoire ma maison
En ce lieu si lointain où toujours je demeure
J’ouvre le vieux tiroir dont le coulisseau pleure
Tous les amis sont là endormis côte à côte
Chacun lance à mon coeur sa musicale note
Une histoire les saisons
J’ouvre le vieux tiroir dont le coulisseau pleure
Viennent la montre bleue qui chantonnait les heures
La vedette de bois à l’orange carène
Les yeux déboutonnés le petit ours en laine
L’écritoire les brouillons
Tous les amis sont là endormis côte à côte
La moire des paquets scintille près des bottes
Le sapin de plastique allongé d’une flèche
A des guirlandes d’or au dessus de la crèche
Les images les santons
Chacun lance à mon coeur sa musicale note
Bonjours rires soleils montent entre les hôtes
La table et son fumet me font lever la tête
Dans le riz safrané s’envolent les fourchettes
Les visages l’horizon
Hier est un présent quelquefois qui s’ignore
Pour moi je l’ouvrirai par un tiroir sonore
Et je garde ce temps délivré de toute heure
En ce lieu si lointain où toujours je demeure
Ma mémoire ma raison.
copyright 1997 Domi Perez