Pleure, pleure vieille branche.
Tu as perdu pour toujours
Le parfum de ta pervenche.
Tu admires bien le Dimanche
Les jolies fleurs de ta cour,
Pleure, pleure vieille branche,
Mais ton tendre coeur ne flanche
D’amour sincère que pour
Le parfum de ta pervenche
Qui aimait montrer ses hanches
Et surtout, son jupon court.
Pleure, pleure vieille branche.
Enfermé dans quatre planches,
Le jardinier prit un jour
Le parfum de ta pervenche
Pour le vendre à un Romanche
Et te laisser le coeur lourd.
Pleure, pleure vieille branche
Le parfum de ta pervenche
©Rolland Pauzin. 15-10-2001 – villanelle