On dérange sa journée
avec une photo qu’on retrouve.
Le cliquetis rouillé des années
se remet en marche.
D’un visage,
l’imagination dresse une vie
comme quelques mots
frottés les uns aux autres
allument l’incendie du verbe.
Avec une photo,
on creuse une ride de plus
au temps.
Michel Monnereau
(in Poèmes en herbe, 1992)