Oh que le temps me pèse
Depuis ce jour funeste
Où tu m’as dit fort aise
Va-t-en je te déteste
Mais que t’ai-je fait
Je songe à ma malchance
Je songe à mon malheur
Je songe à mon destin
Je songe à ma douleur
A ce qu’avant je fus
A ce qu’hier j’étais
A ce qu’alors je suis
C’est à toi que je viens
Dire que je suis tien
Ton esclave et ton bien
Car sans toi mon amie
Je ne suis rien à vie
Bernard Marjollet
(in « Poètes de l’Enseignement » réunis par Paul Parant
– éditions de la Revue Moderne, 1958)