Je me souviens du grand cheval
Qui promenait tête et crinière
Comme une grappe de lumière
Dans la nuit du pays natal.
Qui me dira mon chien inquiet,
Ses coups de patte dans la porte,
lui qui prenait pour un gibier
Le tourbillon des feuilles mortes ?
Maintenant que j’habite en ville
Un paysage sans jardins
Je songe à ces anciens matins,
Tout parfumés de marguerites.
René Guy Cadou (1920-1951)
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