Michel Houellebecq

Véronique

La maison était rose avec des volets bleus
Je voyais dans la nuit les traits de ton visage
L’aurore s’approchait, j’étais un peu nerveux,
La lune se glissait dans un lac de nuages

Et tes mains dessinaient un espace invisible
Où je pouvais bouger et déployer mon corps
Et je marchais vers toi, proche et inaccessible,
Comme un agonisant qui rampe vers la mort.

Soudain tout a changé dans une explosion blanche,
Le soleil s’est levé sur un nouveau royaume ;
Il faisait presque chaud et nous étions dimanche,
Dans l’air ambiant montaient les harmonies d’un psaume.

Je lisais une étrange affection dans tes yeux
Et j’étais très heureux dans ma petite niche ;
C’était un rêve tendre et vraiment lumineux,
Tu étais ma maîtresse et j’étais ton caniche.

Michel Houellebecq
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