Quand les neiges de l’âge auront blanchi mon front,
Aurai-je une âme en qui s’épanchera mon âme ?
Non, malheureux, au port où m’attend l’abandon,
sans joie et sans regret, je quitterai la rame !
Aucun enfant au seuil de mes jours éternels,
Ne viendra recevoir mes baisers paternels !
Sur ma couche, râlant, combattant l’agonie,
Mes regards vainement chercheront une amie !
Dans ce monde où tout naît, tout vit et doit mourir,
Que laisserai-je ? … Rien… pas même un souvenir !!
24 mars 1836
Eugène Dayot (1810-1852)
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