Ô bouteille
Pleine toute
De mystères,
D’une oreille
Je t’écoute :
Ne diffère,
Et le mot profère
Après quoi soupire mon cœur.
Dans la si divine liqueur,
Bacchus fut d’Inde vainqueur,
À toute vérité retenue.
Vin si divin, loin de toi sont tenus
Tout mensonge et toute tromperie.
Qu’en joie soit l’ère de Noé conclue,
Lui qui ta composition nous apprit.
Chante le beau mot, je t’en prie,
Qui me soit sauver de misère.
Qu’ainsi ne se perde une goutte
De toi, ou blanche ou bien vermeille.
Ô bouteille
Pleine toute
De mystères,
D’une oreille
Je t’écoute :
Ne diffère.
Pleine toute
De mystères,
D’une oreille
Je t’écoute :
Ne diffère,
Et le mot profère
Après quoi soupire mon cœur.
Dans la si divine liqueur,
Bacchus fut d’Inde vainqueur,
À toute vérité retenue.
Vin si divin, loin de toi sont tenus
Tout mensonge et toute tromperie.
Qu’en joie soit l’ère de Noé conclue,
Lui qui ta composition nous apprit.
Chante le beau mot, je t’en prie,
Qui me soit sauver de misère.
Qu’ainsi ne se perde une goutte
De toi, ou blanche ou bien vermeille.
Ô bouteille
Pleine toute
De mystères,
D’une oreille
Je t’écoute :
Ne diffère.
Extrait de « Le Cinquième et Dernier Livre ».
François RABELAIS
(1485 – 1553)