Par les soirs où le ciel est pur et transparent,
Que tes flots sont amers, noire mélancolie !
Mon coeur est un lutteur fatigué qui se rend,
L’image du bonheur flotte au loin avilie.
Que tes flots sont amers, noire mélancolie !
Oh ! qu’il me fait de mal ton charme pénétrant !
L’image du bonheur flotte au loin avilie.
L’espoir qui me berçait râle ainsi qu’un mourant.
Oh ! qu’il me fait de mal ton charme pénétrant !
Morne tristesse, effroi voisin de la folie !
L’espoir qui me berçait râle ainsi qu’un mourant.
Tout en moi, hors la peine effroyable, s’oublie.
Morne tristesse, effroi voisin de la folie !
Fleuves sombres, mon oeil plonge en votre courant ;
Tout en moi, hors la peine effroyable, s’oublie.
La peine, gouffre avide et toujours m’attirant !
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Albert Glatigny (1839-1873), in Les Vignes Folles, poésies (1860)
( source Gallica )
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