Jean Follain

LE SECRET

Où gis-tu secret du monde
à l’odeur si puissante ?
Parfois un ouvrier doux
dans la ville fiévreuse
tombe d’un échafaudage
et le vent sent toujours le lilas ;
un malheur tenace
habite les corps les plus beaux
les mains dans le soir se serrent
un animal s’endort
dans une loge qu’ouvragèrent les hommes
la paix toujours se corrompt
et la guerre
n’a plus d’âge.

– – –
Jean Follain (1903-1971), in Exister (Gallimard, 1943)

( pour en savoir plus sur Jean Follain : cliquer ici )

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