Trognes ingrates et divines
Frottées durant des mois contre ma vie
Museaux mutins, mufles doux de cabris
Vampires aux ruses câlines
Vous lampez mes artères et mon grand sympathique
Gavez-vous, et moi, le soir, inerte
Aphone et euphorique
la lumière verte
de vos regards
le bruit d’océans et de foire
des pieds boueux qui marchent sur ma tête
des cris aigus en plein dans mon tympan
des coups de poing dans mon raisonnement
et des éclats de rire sur mes soucis
Tyrans, persécuteurs, voyous
au revoir mes petits
quand me reviendrez-vous ?
Geo Beraudes
– – –
( in Poètes de l’enseignement, réunis par Paul Parant, Ed. de la Revue Moderne, 1958 )