Je n’ai pour amie que la nuit.
Avec elle, toujours je pourrai parcourir
De moment en moment des heures, non pas vides,
Mais un temps que je mesure avec mon coeur
Comme il me plaît, sans jamais m’en distraire.
Ainsi lorsque je sens,
Encore s’arrachant à l’ombre,
L’espérance immuable
A nouveau débusquer en moi le feu
Et le rendre en silence
A tes gestes de terre
Aimés au point de paraître, lumière,
Immortels.
Giuseppe Ungaretti (1888-1970)
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(traduit de l’italien par Philippe Jaccottet et Jean Lescure)
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( in Vie d’un homme – Poésie 1914-1970, Gallimard, 2005 )
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