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LIED

Dors lentement avec des rêves
Légers de l’air pur respiré
Le long des rives fraternelles
Où nos pas doubles ont errés.

Dors doucement avec des songes
Parfumés des fleurs du chemin
Qui ce soir encore dans l’ombre
Sont odorantes de tes mains.

Dors seule en rêve avec toi-même
Sois ton propre songe ; il n’est pas
D’autre couronne pour ta tête
Que le cercle nu de tes bras.

Henri de Régnier (1864-1936)
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( in La Cité des eaux, Société du Mercure de France, Paris 1902 )
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