Brouillard de jaunes et de feuilles
Perte de droit aux droites
La ligne fuit vers l’horizon inconnu
Les murs noirs se rétrécissent
Le ciel enténébré s’affaisse.
L’image se glace en ce souvenir qu’on espère pérenne
La garder… La garder… La garder…
Sera-t-elle ici demain encore ?
Le temps comme la lumière se fige.
Le mystère s’agrandit
Le miroir disparaît
Chaque son devient distinct comme de l’eau de roche
Chaque toucher devient sensuel comme un doigt d’amour
Chaque odeur ramène un instant passé
Chercher le goût de la vie ?
Il reste la peur de goûter le poison
Il reste la peur
La peur
Rolland Pauzin – 9 juin 2012