Je voudrais ramasser toutes les fleurs des champs,
Je voudrais receuillir tous les parfums des bois
Je voudrais rassembler tous les rêves d’amour,
Et puis fleurs, parfums, rêves, tout, te le donner,
Tout cela que n’ont pas les autres bien-aimées,
Je te t’aurais donné, fleurs, parfums, tout
Ce qui ne peut s’acheter à prix d’or, mais bien
Avec l’amour qu’on a dans son coeur pour sa mie…
Et lorsque tu les aurais assez savourés,
Tu jetterais au loin en les éparpillant,
Déesse bienfaisante et chère aux amoureux,
Tous les parfums, les fleurs, et les rêves aussi,
Afin que se penchant sur ces trésors d’un jour,
Le monde soit heureux grâce à toi, grâce à moi,
Grâce à nous deux et grâce à notre amour,
Fleur la plus parfumée, rêve immatériel…
Et blotti contre toi sans plus penser à rien,
D’un sommeil rajeuni je dormirais heureux.
Charles Oulmont (1883 – 1984)
Extrait du livre “Message personel – Traduit de moi-même “
(Nouvelle edition)
ISTRA- Strasbourg