pour Dangriga
monde sans fin
sauf ces quatre coins,
à-pics aux bornes du monde,
falaises soudaines
surplombées d’hommes râpeux,
tel celui-ci qui bégaie
ou cet autre qui tremble,
effrayé d’être debout ;
et tous rêvant des rêves.
un jour ils parleront,
sans retenue comme les vagues,
exprimeront les syllabes du corps et danseront
tel de l’or dans un océan de lumière.
Adapté/ Traduit par Jean-Marie Flemal
***
L’original :
for Dangriga
world without end
except these four corners,
bluffs at the world’s rimstone, gruff cliffs
where craggy men jut,
like one stuttering
or one shivering,
afraid to stand ;
where they dream dreams.
one day they will speak,
blunt as the waves,
utter the bodily syllable and dance
like gold in a sea of light.
© Gerard Best
Avec l aimable autorisation de l’auteur et de traducteur