Ô voyageur, debout ! c’est la diane,
et nous avons dormi de longue-main :
l’heure a sonné de nous tendre la main.
Selle ton bai, je prends mon alezane.
L’un tire au sud, l’autre à la tramontane,
Cueilleras-tu l’épine ou le jasmin ?
Ô Voyageur ?
Pour moi, je crains la nuit sous le platane
plus qu’à midi la poudre du chemin :
serons-nous pas des étrangers demain ?
Tout homme est seul parmi la caravane.
Ô Voyageur !
Andre Mary (1879 – 1962)
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“La Petite Illustration” No. 786 –
Poesies: No. 8, 22 Aout 1936