Dans les bars
c’est le grand vide
quelques visages neutres
très peu de couples encore
je devine
à travers les vitres sales
les serveuses fatiguées
aux jambes variqueuses
celles-là n’ont pas le sourire
des putes de vacances
ce sont les bonnes femmes
de la morte-saison
la sueur de l’ennui
perle sur leurs visages mal fardés
la musique des jukeboxes
tournoie sur le porte-à-faux
de leur médiocrité
presque enviable
Jean-Marie Flemal