Moto : « La langue française est, peut-être, mon seul véritable pays » (Le Clézio)
Langue des rois, langue des poètes,
Douce parole que l’on apprend,
Qu’inspire les sages et les prophètes,
Les philosophes et les tyrans.
Fille du latin et de la foie-
Vierge acharnée face à la guerre,
Les siècles sombrent devant toi
Et les octaves deviennent poussière.
Langue qui frémit, langue qui soupire,
Qui fait la noce, qui fait la paix
Comme une madone qui respire
Par la musique des « e » muets.
Eau qui abreuve la lumière,
Dont on a soif de plus en plus,
Oiseau franchissant les frontières,
Que l’on admire un peu partout.
Mon cher Français, ami et frère,
Bel univers des blanches nuits,
Profond et pur comme les prières
Qui nous épargnent de l’ennui.
Miracle aux doctes indispensable,
Il faut le dire sans mentir-
Nul ne sera jamais capable
Te prononcer sans te sentir.
Langue des dieux, langue de l’amour,
Des belles cités, des cathédrales,
Tu vis et tu vivras toujours
Dans l’âme de ceux qui te parlent !
© Palii Sergiu
Universite d’Etat de Moldova
« Avec l’aimable autorisation de l’auteur »
Publie actuellement sur www.moldavie.fr
- “Moldovia’s Landscape” ©Alex Sochirca