Vaste superficie
aquatique,
Gouffre profond
qui surit les gosiers
des poissons.
Fonds sableux fécondés
de laitances
blanchâtres.
Ondes marines
semblables à la
tôle qui couvre
le toit
d’une cabane
abandonnée.
Mousses haussant
les voiles du grand
navire.
Etoiles de la mer
où végètent icaquiers
ricins et palmiers,
mangliers.
Les conques cachent
leurs œufs
sur le large
littoral d’un
océan
Cimetière
de nombreux marins,
gueule déglutissant
les voiliers blancs.
..
Ô soleil lumineux,
seul amant de la
mer,
Tu l’épouses le
soir avant de dormir ;
le contact de vos
lèvres engendre
la couleur violette
avant d’êtres dévorée
par le noir…
Un jour s’en va
un autre naît,
éternellement,
mélancoliquement.
***
Mer in Paroles oubliées, Paris, Editions Le Manuscrit, 2005
(livre disponible sur http://www.laurent-fels.fr.st)
© Laurent FELS, 2005
Avec l’aimable autorisation de l’auteur