Jean-Marie Flémal

Le Poete Revisionniste

C’était un grand poète il a une effigie
De douze mètres dix tout en bronze et en fer
Que lui ont érigée ceux des chemins de fer
Ceux des mines et ceux de la sidérurgie

C’était un grand poète il chantait l’énergie
L’huile de bras de coude et celle dont se sert
Le plus humble graisseur de nos chemins de fer
Et il chantait aussi les p’tits gars d’Géorgie

La force productive n’avait aucun secret
Pour lui faut-il le dire et à tous les congrès
Son poème au travail mouillait maint mouchoir rouge

Ce chantre du labeur succomba au combat
Quoique d’aucun disent qu’il mourut dans un bouge
Des suites d’un chancre qu’il avait assez bas

Jean Marie Flemal