La barque paisiblement trace son passé
V sur V, ondes sur ondes entrecroisées.
Sa proue fend à coups de rames légères
L’étoffe brillante de la rivière,
Des reflets argentés s’évanouissent
Pour faire place à une cicatrice.
La barque à l’assurance paisible est passée
En suivant un parcours déjà bien tracé.
Les lointains frémissements se sont effacés
Les paillettes argentées ont recommencé
Leurs perpétuels jeux de cache cache.
L’eau imperturbable a lavé les taches.
La barque à l’allure tranquille et sure
N’a même pas laissé une coupure. . .
Que ce cheminement semble futile.
©Rolland Pauzin 2-1-2002