Je parle de légendes
Je parle de mon ancêtre :
Ses paumes avaient une odeur d’alluvion
Et son dos une plaie comme un hibiscus écarlate
Il parlait des collines traversées,
Il parlait des forêts et des fauves,
Il parlait du labourage des jachères.
Chaque mot véritable est un poème
Chaque graine d’un champ labouré est un poème.
Celui qui ne sait pas apprécier la poésie
Entendra les gémissements de l’orage.
Celui qui ne sait pas apprécier la poésie
Se privera du droit à l’horizon
Celui qui ne sait pas apprécier la poésie
Restera à vie un esclave.
Abu Jafar Obaidullah (1934 – 2001)
Traduit par Alliance Française de Dacca
Avec l’aimable autorisation de l’Alliance Française Dacca, Bangladesh