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Dans la chambre de la mère
Il y a un canari
Un canari d’eau, de mixture
De morceaux de bois de feuilles
Un canari qui est
Le lieu de rendez-vous parfois
Des âmes incertaines
Un canari où chacun plonge
Un doigt ou deux ou trois
Oú chacun poursuit l’inconnu
Oú chacun prend
La gorgée sacramentelle
Quand on revient
A l’antre respecté
Pour honorer
L’âme des aieux
La pérennité des ancêtres
La sagesse des anciens
Pour vénétrer
Le souvenir des morts
Sonié Fodé
Hypnotique et mystique
Impénitent et inimitable acteur
Mobilise son monde de crédulité
Par les soubressauts étonnants
Des crocodiles frénétiques
Qu’excitent
La mélodie le rythme envoûtant
Des balafons
Karamoko Amara
Avec sa tablette volante
Son boa inoffensif inquisiteur
Ses foules des grands jours
Des grandes artères
Va convaincre
S’assurer la confiance de tous
Conclure les enquêtes de police
Kouranko
Aura son cauris
Sa corne inévitable
Son poulet rouge ou blanc
Des grandes causes perdues
Qui le perdront un matin
Au lever du jour
Aux portes d’une basse-cour d’autrui
Images d’hier
Images d’aujourd’hui
Images de toujours
Vous êtes la réalité
De l’Afrique profonde
Et je vous veux
Telles que vous êtes
Telles
Que vous avez bercé
Mon enfance présente et jeune
Aussi simples
Aussi douteuses
Et aussi vraies :
Mais je vous veux
Au service
De l’Afrique
De l’Afrique
Dans sa permanence
Dans son élasticité
Mais dans sa dynamique vocations
(Clairière dans le ciel, Éditions Présence Africain)
Camara Sikhé
Extrait du livre :
Anthologie de la Poésie d’Afrique Noire
D’Expression Française
©Hatier Paris – Juillet 1978
Il ya des moments ou on est fier d'être africain, ce poeme nous berce par son emotion nourriciere des valeurs africaines, une beaute innanerable mais vraie
je suis très contant de voir ces poèmes et de lui lire