Tais-toi, mure ton seuil, car la lutte déprave ;
Forge en sceptre l’or lourd et roux de tes entraves,
Ferme ton coeur à la rumeur soûle des villes ;
Se rapprocher le pas profond des choses graves ;
Hors la cité des rois repus, tueurs d’esclaves,
Sache une île stérile où ton orgueil s’exile.
Et si l’heure en froc noir érige du silence
Les lys où mainte femme encor boira ton sang,
Dans l’ombre que la Mort effarante en fauchant
Du fond des horizons projette sur la Vie.